Hommage à Jean-Jacques Golman par...Alain Souchon

Publié le par sophie

Il ne faut pas se baratiner, on ne devient pas chanteur pour concurrencer Placido Domingo ou pour gagner de l'argent mais pour étaler un peu ses états d'âme et surtout pour faire hurler les filles. Faire hurler les filles était donc mon occupation et ça allait, elles hurlaient bien. Et puis Jean-Jacques Goldman est arrivé et elles ont hurlé plus. J'ai donc eu un a priori défavorable sur lui. Mais le phénomène s'est amplifié et étant d'un naturel pas jaloux, plutôt bon gars, je me mis à écouter "Je te donne", "Comme toi", "Je marche seul" et j'y ai trouvé ce que j'aime dans les chansons : quelque chose de facile et profond, unique et universel qui nous donne envie de bouger, de siffler, mais aussi nous rassure sur nos inquiétudes. Quelque chose de vrai qui manque souvent dans les chansons. Un regard porté sur la monde d'une vision claire. Après je l'ai croisé, rencontré, je me suis aperçu qu'il donnait sans compter son temps et son talent pour des causes auxquelles il croit, évidemment Les Restos, mais il paut également partir jouer de la guitare derrière un chanteur inconnu parce qu'il aime sa musique. Et voyez-vous, malgré sa puissance de travail qui frise la folie, son physique agaçant, son compte en banque exaspérant, je suis bien content d'être ami avec lui.

Alain Souchon

Publié dans musique

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